Daugrois, J.-H., Champoiseau, P., et Rott, P. 2006. Impact of rainfall on epiphytic colonization of sugarcane by the leaf scald pathogen and associated plant infection. In: Abstracts of the VIIIth Pathology Workshop of the International Society of Sugar Cane Technologists, p.44. Du 23 au 27 Janvier 2006, Petit-Bourg Guadeloupe, CIRAD, France.

URL: <http://issct.intnet.mu/abstractpath.htm#5.5>

Résumé: La colonisation de la phyllosphère de canne à sucre par X. albilineans apparaît comme une étape importante dans le cycle épidémiologique de l’échaudure des feuilles en Guadeloupe. Des études précédentes ont montré que des plants sains de canne à sucre peuvent être infectés par X. albilineans après transmission par voie aérienne de l’agent pathogène. L’effet des conditions climatiques sur la variation de la colonisation de la phyllosphère de canne à sucre est, quand à lui, inconnu. Des essais expérimentaux ont été mis en place en Guadeloupe dans 3 zones géographiques distinctes et avec le cultivar de canne à sucre B69566, sensible à l’échaudure des feuilles, et largement cultivé dans les champs commerciaux en Guadeloupe. Des plants de canne à sucre issus de culture in vitro ont été plantés au champ en 1999. Les populations épiphytes de X. albilineans ont été suivies pendant trois cycles de culture (canne plantée et deux repousses) en mesurant les populations bactériennes dans les gouttes d’eau prélevées à la surface des feuilles. La colonisation des tiges de canne à sucre par X. albilineans a été déterminée pour chaque cycle de culture en isolant les bactéries de la sève issue des tiges après 11-12 mois de croissance des plantes. En canne plantée, la première détection de l’agent pathogène à la surface des feuilles a varié en fonction de la proximité d’autres champs de canne à sucre et des conditions climatiques. De plus, après la colonisation du feuillage sur l’ensemble de la parcelle, les populations épiphytes de l’agent pathogène ont aussi varié d’un cycle de culture à l’autre et en fonction de la localisation géographique. Les densités de populations bactériennes épiphytes maximales ont été observées à la fin de la saison humide (novembre-décembre). Ces densités de populations ont varié de 2 et 10^7 bactéries/ml d’eau en fonction de la localisation géographique et du cycle de culture. Les populations bactériennes à la surface des feuilles et la pluviométrie totale cumulée durant la saison humide (première moitie du cycle de culture) ont pu être corrélées et le pourcentage de tiges colonisées par X. albilineans a varié en fonction des populations épiphytes de l’agent pathogène. La pluviométrie apparaît ainsi essentielle dans la phase épiphyte de l’échaudure des feuilles et l’infection consécutive des tiges de canne à sucre. Si ces résultats étaient vérifiés avec d’autres cultivars de canne à sucre, la pluviométrie pourrait servir à prédire l’infection des tiges après la transmission aérienne de l’agent causal de l’échaudure des feuilles, en Guadeloupe.