Champoiseau, P., Daugrois, J.-H., Girard, J.-C., Royer, M. et Rott, P. 2006. Variation in albicidin biosynthesis genes and in pathogenicity of Xanthomonas albilineans, the sugarcane leaf scald pathogen. Phytopathology 96:33-45.

URL: <http://dx.doi.org/10.1094/PHYTO-96-0033>

Résumé: L’ADN génomique total de 137 souches de Xanthomonas albilineans prélevées à travers le monde a été hybridé avec deux sondes d’ADN qui, ensemble, contiennent la totalité du groupement de gènes de 49 Kb impliqués dans la biosynthèse de l’albicidine, ainsi que deux autres régions du génome de 3 Kb chacune, indispensable à la production de la toxine. Quatorze haplotypes et deux groupes génétiques majeurs (ALB-RFLP A et ALB-RFLP B) ont été identifiés, et toutes les souches qui ont été prélevées après le début des recrudescences de l’échaudure des feuilles appartiennent au groupe ALB-RFLP B. La diversité génétique observée au niveau des gènes de biosynthèse de l’albicidine correspondait fortement à celle déjà décrite sur l’ensemble du génome de X. albilineans. Aucune relation évidente n’a été établie entre la variabilité des gènes de biosynthèse de l’albicidine et la quantité d’albicidine produite in vitro par X. albilineans. Le cultivar de canne à sucre H70-144, sensible à l’échaudure des feuilles, a été inoculé artificiellement avec 20 souches de l’agent pathogène possédant différents haplotypes ALB-RFLP. Parmi elles, 10 souches originaires de Guadeloupe appartenaient au même groupe génétique ALB-RFLP mais différaient quand à la quantité d’albicidine produite in vitro. Les 20 souches ont été reparties dans au moins trois groupes de pathogénie différents sur la base de l’intensité des symptômes foliaires et de la densité des populations de l’agent pathogène dans la tige de canne. Ces deux facteurs du pouvoir pathogène ont varié de façon similaire ; cependant, aucune relation n’a été établie entre la variation des gènes de biosynthèse de l’albicidine, la variation de la quantité d’albicidine produite in vitro, et la variation du pouvoir pathogène de X. albilineans. De nouveaux travaux seront nécessaires afin d’identifier d’autres gènes impliqués dans le pouvoir pathogène de X. albilineans. (Résumé d'auteur)